LE RHONE : Louis Verdet employé chez Rossel-Peugeot, présente début 1909 un moteur rotatif à 7 cylindres fabriqué en 1910 à Suresnes mais sans réelle production en série.
En 1910, devant le succès du moteur Gnome, Louis Verdet fonde à Paris avec Pierre Berthet, la Société des moteurs d’aviation Verdet. C’est un échec et il recommence avec Edouard Martin en 1912 une nouvelle Société, la Société des moteurs le Rhône.
Le premier moteur est le moteur le Rhône 9A de 50 cv. Vinrent ensuite les moteurs 7B de 60 cv, 9C de 80 cv, 9C de 100 cv (futur 9J), 14 cylindres, 18 cylindres.

GNOME : Louis Seguin ouvre en 1895 une usine à Gennevilliers et achète la licence du moteur Allemand GNOM. C’est un monocylindre à pétrole destiné aux machines outils.
En 1905, Louis Seguin fonde avec ses frères la Société des moteurs Gnome pour équiper les bateaux et les automobiles. Sous l’impulsion de Laurent, la firme fabrique en 1908 un moteur d’avion rotatif dont les principes avaient été imaginés dès 1893.
En 1909, le Gnome Oméga 7 cylindre de 50 cv voit le jour et permet à Henri Farman de dépasser les 100 km/h sur son avion Voisin.
Durant les années qui vont suivent, toute une gamme de moteurs sera développée.

FUSION : Le 12 janvier 1915 la Société Gnome absorbe la Société le Rhône pour former la Société des moteurs Gnome et Rhône.
Elle produira 25 000 moteurs et 75 000 autres seront produits sous licence durant la première guerre mondiale. C’est sous la marques Gnome le Rhône que les moteurs seront homologués par l’armée, mais ce sont les moteurs d’avant fusion qui seront perfectionnés séparément. C’est ainsi que les moteur de Louis Verdet 9C de 80 cv puis 9J de 110 cv équiperont entre autres les avions Nieuport.

APRES LA 1ERE GUERRE MONDIALE : Pour palier la chute des commandes, la Société se lance dans la production de motocyclettes (licence Britannique ABC motors).
En 1921, elle achète à Bristol la licence du moteur en étoile Jupiter puis du Titan. Suivront les Mistral.
Durant la seconde guerre mondiale, l’usine fabrique sous licence des moteurs BMW et l’armée Allemande réquisitionne tout le stock de moteur Mistral major.
En 1945, la Société est nationalisée et donne naissance à la Snecma.
En 2005, après la fusion avec Sagem, le groupe s’appellera  Safran.

Le moteur Le Rhône 9C de 80 cv est distribué à partir de janvier 1915 par la Société Gnome et Rhône mais garde la technologie le Rhône d’origine.
Les 9 cylindres sont vissés dans le carter et les chemises sont emmanchées à chaud. La distribution est commandée par un culbuteur double actionné par une seule tringlerie ce qui fait sa particularité par rapport aux moteurs Gnome ou Clerget.
L’alimentation se fait par l’intérieur du moteur, le mélange est amené aux soupapes d’admission par un conduit externe en cuivre.
L’allumage est produit par une magnéto à l’aide d’une bougie par cylindre.
La lubrification est de type perte totale : l’huile de ricin est injectée par l’intérieur du vilebrequin en même temps que le carburant. L’huile de ricin et le pétrole ne sont pas miscibles. Les paliers en partie basse sont lubrifiés, l’huile remonte ensuite dans les pistons par la force centrifuge. L’huile non brulée ressort par l’échappement libre.

 Caractéristiques du le Rhône 9C 80cv :    Cylindres : 9
                                                                       Cylindrée : 10,90 litres
                                                                       Alésage :  105 mm
                                                                       Puissance : 80 chevaux
                                                                       Régime : 1200 tours/minute
                                                                       Poids : 110 kg
                                                                       Consommation : 5 litres d’huile +
                                                                      33 litres de carburant/heure

Homologué par l’armée en 1914, il fut construit à 10 000 exemplaires.